Les 5 idées reçues sur le métier de pilote de ligne

  • Idée reçue n° 1. Il faut au moins un Bac +5

Le pilote, comme le médecin, est responsable de vies humaines. Mais il n’a pas le même niveau d’études. La formation au pilotage professionnel ab initio, c’est-à-dire sans aucune expérience de vol, dure… 2 ans seulement ! La 1re année de théorie se déroule aux côtés d’instructeurs, au sein de notre campus avec vue sur les pistes, plutôt motivant pour la suite ! Au terme de la 2e année, les deux ailes sont accrochées sur la chemise : l’élève est titulaire de l’ATPL, la licence de pilote professionnel. Il acquiert ensuite des « qualifications de type » selon la compagnie et le type d’avion qu’il sera amené à piloter. Le rêve est accessible dès l’âge de 17 ans et avec uniquement un bac.

 

  •  Idée reçue n° 2. Avoir un bon niveau d’anglais

C’est une idée reçue qui est vraie, la formation est intégralement réalisée en anglais. La maîtrise de l’anglais est un outil indispensable pour les pilotes souhaitant rejoindre une compagnie. Pour piloter un avion à l’étranger, vous devez justifier de l’obtention d’une aptitude linguistique spécifique à l’anglais aéronautique dites FCL.055. C’est votre passeport pour piloter à l’international. Pour pénétrer dans un espace aérien étranger, vous devez détenir un niveau d’expression et de compréhension suffisant en anglais, utilisé dans les communications radiotéléphoniques. Cette exigence concerne tous les pilotes d’avion, professionnels ou non.

 

  •  Idée reçue n° 3. Je porte des lunettes, je ne peux pas devenir pilote

Un pilote peut porter des lunettes tant que les verres correcteurs et les lentilles corrigent à 100%. Le certificat médical d’aptitude au pilotage, délivré par un médecin aéronautique agréé, est bien évidemment requis. Mais les pilotes à lunettes, ça existe ! La réglementation impose une acuité visuelle d’au moins 7/10, avec ou sans correction, pour chaque œil pris séparément et de 10/10 avec les deux yeux. Il n’y a pas de limite d’acuité visuelle sans correction. Surveillez bien la législation, elle évolue avec les progrès de l’ophtalmologie. Si le métier de pilote de ligne vous reste inaccessible pour raisons médicales, accrochez-vous, l’aviation regorge de métiers passion au plus près des avions. Nous formons également à la licence de pilote privé qui est moins restrictive.

 

  • Idée reçue n° 4. Des pilotes au chômage

La crise sanitaire a imposé aux compagnies de mettre à la retraite leurs pilotes seniors, mais avec la reprise fulgurante du transport aérien, il est nécessaire de les remplacer par une nouvelle génération. Le premier semestre 2022 est au contraire le moment idéal pour démarrer une formation. La crise sanitaire a imposé aux compagnies de se séparer de pilotes seniors qu’il va falloir remplacer. La demande de voyage reprenant fortement, l’industrie aéronautique poursuit sa croissance d’avant-crise, les constructeurs annoncent des commandes record, les compagnies lancent des plans massifs de recrutement, redoutant une nouvelle pénurie de pilotes dès 2023.

 

  • Idée reçue n° 5. C’est un métier très routinier

Un pilote de ligne ne vit jamais la même journée. Chaque jour est une nouvelle aventure, de nouveaux paysages et un équipage différent. En compagnie aérienne, il est affecté sur un réseau court ou long-courrier, cela représente des dizaines de destinations. Avec des météos et paysages variés, un équipage différent à chaque vol, des anecdotes d’escale qui s’accumulent avec les heures de vol. Si toutefois, la ligne régulière ne suffisait pas à votre tempérament aventurier, sachez que la licence de pilote professionnel mène aussi à l’aviation d’affaires, au transport de fret en terrains hostiles ou encore au métier d’instructeur.