« Devenir pilote de ligne, c’est maintenant ! » P. Milward

Le monde est en crise, les chaines d’information ne parlent que de Covid et de pandémie, les informations économiques sont catastrophiques, et pourtant … Pourtant les lumières vertes s’allument sur les tableaux de contrôle. Les indicateurs montrent des signes très intéressants.

Avant, revenons sur le contexte. Décembre 2019, la Covid 19 commence à faire parler d’elle. En Chine, la maladie est déjà identifiée et les scientifiques commencent à regarder cela. Les politiques commencent à s’inquiéter. L’économie mondiale avec ses transports de marchandises et de personnes accélère la pandémie. En Europe, l’inquiétude monte avec les premiers cas et le taux de contagion est tel que les premiers confinements commencent. Et l’économie s’arrête. En Europe, plus de 90% du transport aérien a disparu du ciel, au niveau mondial c’est plus de 50%. Les compagnies aériennes souffrent, les fournisseurs aussi, puis les constructeurs et leur écosystème aussi. Une magnifique période de recrutement de pilotes, commencée fin 2017, s’arrête net. Et comme d’habitude, beaucoup croient que c’est la fin d’une industrie.

Mais, les spécialistes de l’industrie aéronautique savent déjà qu’il y a des raisons d’espérer. Si l’on regarde plus attentivement les analyses du transport aérien mondial depuis les années 70, on se rend compte que les crises n’ont eu que peu d’impact. Depuis les années 70, le transport aérien mondial a doublé en moyenne tous les 15 ans. Pendant ces 50 dernières années, nous avons eu des crises qui semblaient insurmontables et à chaque fois les passagers ont souhaité continuer à voyager. Ponctuellement, on peut voir sur les courbes des petits plateaux, voire même une petite baisse de courte durée, mais très vite cela redémarre. Les passagers et les marchandises demandent du voyage et l’obtiennent.
Cette fois ci, il y a une différence fondamentale. Lors de toutes les crises précédentes, l’économie et/ou les clients ont freiné le marché. Il y avait arrêt de la hausse des demandes. Cette fois ci, la demande est toujours là. L’économie mondiale ne demande qu’à redémarrer. Si les frontières s’ouvrent à nouveau, si les déplacements peuvent reprendre, alors ce sera un marché à la Jack London. La rivière figée ne demande qu’à éclater la glace de l’hiver qui la freine et l’emprisonne pour reprendre son court normal. Pour l’aérien, c’est la même chose. La glace c’est la Covid 19, mais la rivière du transport ne demande qu’à reprendre son développement. Déjà, les premiers indicateurs sont visibles. Le marché intérieur chinois, fort d’un contrôle sanitaire draconien, a repris son rythme d’avant. Un marché intérieur n’est pas le marché mondial. Certes ! Les échanges internationaux mettront un peu plus de temps à se rétablir. Le temps d’avoir un vaccin et des traitements performants, mais on y arrive. L’Angleterre autorise la diffusion du premier vaccin, la France sera très rapidement derrière et le reste de l’Europe avec.
Mais est-ce une raison suffisante pour entreprendre une formation de pilote professionnel maintenant ? Quelques éléments avant de répondre.
– Il y a encore quelques mois, tous les analystes parlaient d’un marché à plus de 17 milliards de passagers dans le courant des années 2030. Aucun analyste ne se rétracte aujourd’hui, ce sera peut-être la deuxième moitié des années 2030 ! Par contre, ils estiment que le redémarrage complet prendra environ deux ans.
– Les compagnies aériennes ont souffert. Financièrement très affaiblies, elle vont mettre deux ans à retrouver une capacité de production comme avant. Mais, les mêmes compagnies en profitent pour assainir leur organisation. Le « papy boom » des pilotes, qui était déjà là avant, a continué son œuvre. Ce mouvement s’est accéléré par des retraites anticipées souvent encouragées et aidées par les compagnies pour réduire la masse salariale des personnels navigants. Dans beaucoup de compagnies, un pilote sénior coute le double ou plus qu’un pilote junior. Une telle fin de carrière est triste pour les séniors, mais cela crée une opportunité pour les jeunes.
– Pendant les deux ans qui viennent les compagnies vont reprendre leurs activités et d’abord recruter les pilotes dans le vivier actuellement disponible. Des pilotes encore assez jeunes et toujours qualifiés. Mais après, ils auront besoin de nouveaux pilotes pour soutenir la croissance du marché.
« Mais cela ne justifie pas de commencer une formation maintenant ! » Et bien si, justement ! Une formation de pilote professionnel prend en moyenne deux ans. Deux ans de travail intensif, avec un engagement fort. Deux ans pour absorber toute la formation théorique et maitriser la pratique. Et après ces deux ans, être parmi celles et ceux qui seront aptes à une embauche dans un marché pleinement rétabli, qui a regagné son niveau d’avant, et surtout qui va reprendre sa course pour satisfaire la demande mondiale. Dans la courbe ci-dessus, vous voyez une crise du Covid qui creuse profondément la progression du marché, mais la remontée sera tout aussi spectaculaire. Créant cette courbe en V décrite par les économistes.
Vous en doutez ? Interrogez les gens autour de vous. Ils vous diront qu’ils n’attendent que cela de reprendre les voyages pour découvrir le monde, prendre des vacances, retrouver leurs interlocuteurs professionnels, revivre normalement.
Choisissez une bonne école, visitez la, interrogez la et lancez-vous !